PABLO BRAS


La vague à l’époque de sa reproductibilité technique.

Le titre de cet article reprend Walter Benjamin à qui l’on doit, en 1939, «  l’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique »1. Suspendant regrets et optimismes, l’intellectuel allemand observait ce que la photographie puis le cinéma faisaient à l’œuvre d’art. Sans prétendre en avoir l’acuité, je lui emprunte sa prise de distance, mais aussi deux ou trois concepts pour comprendre l’apparition et le succès des waveparks.

Avant toute chose, notre époque n’étant pas la même que celle de Walter, elle exige de se demander ce que les waveparks, ou vagues artificielles font à l’environnement. À ce titre, on peut a priori être séduit par le tableau que dresse WaveGarden — titulaire des brevets de vagues artificielles à traction et principal opérateur du déploiement de ces parcs dans le monde — sur son site, à l’onglet « environnement ». Celui-ci indique qu’à moins de vivre à moins d’un quart d’heure de son spot, il est plus écologique de surfer dans un Wavegarden.

Un examen plus attentif révèle que la puissance choisie dans ce tableau (450 kWh) est celle correspondante à de petites vagues, que le rythme de vagues par surfeur anticipé est d’une vague toutes les cinq minutes pendant une heure, ce qui n’est pas à la portée de toutes les physionomies. De son côté, le surfeur traditionnel, manifestement sans amis et peu enclin au covoiturage, se rendrait seul à son spot et utiliserait une voiture diesel, quand le wavepark fonctionnerait à une électricité bien verte (si l’on suit leurs chiffres : 300 g de CO2 par kWh, soit une minorité des pays occidentaux). On remarque surtout que pour établir cette équivalence, WaveGarden se base sur une fréquentation — 80 surfeurs par heure — qui, si elle est souhaitable pour l’entreprise, ne l’est pour personne sur un plan écologique. Dès lors que cette fréquentation sera atteinte, s’enchaîneront les effets collatéraux : trajets pour aller au wavepark, bilan carbone des différentes planches, des combinaisons, de l’éclairage, de l’infrastructure et de l’ensemble des prestations qui entoureront la session à proprement parler. Il s’agit de «  l’effet rebond », soit tout ce qui déborde des clôtures du système initialement observé. Une certaine urgence nous impose donc de couper court à toute prétention environnementale des waveparks en établissant que ceux-ci n’aspirent qu’à une chose : la massification de la pratique du surf et qu’à ce titre, ils ne sont certainement pas écologiques.

Évitons cependant de résumer la question écologique à des chiffres, auquel cas, nous n’obtiendrons que des bilans 2, lesquels convergent tous à dire que « la vague qui pollue le moins reste celle que l’on ne surfe pas », qu’elle soit artificielle ou non. 3 Ici, il s’agit plutôt de réfléchir aux raisons pour lesquelles, justement, nous les surfons ou les surferons. D'autant que le "nous" dont il s’agit contribuera à l’acceptation, voire à la légitimation de ces infrastructures. Si l’ampleur de ces installations parait aujourd’hui démesurée aux vues du peu d’initiés que la pratique convoque, il n’en sera pas de même à mesure qu’augmentera la quantité de pratiquants et de pratiquantes. Concentrons-nous donc sur pourquoi, malgré tout ce que nous en savons de délétère, nous continuons d’employer des appareils. Qu’il s’agisse d'avions, de voitures, ou en l’occurrence ici, de vagues artificielles. Cette raison tient en un mot assez simple : le plaisir. En remontant ce fil, nous comprenons la genèse des vagues artificielles et nous sommes sans doute en mesure d’en esquisser un avenir. Ainsi, la trajectoire des waveparks tient quasiment en une seule phrase de Benjamin :

« Rendre les choses spatialement et humainement « plus proches » de soi, c’est chez les masses d’aujourd’hui un désir tout aussi passionné que leur tendance à déposséder tout phénomène de son unicité au moyen d’une réception de sa production ». 4

Avoir une vague en bas de chez soi semble, en effet, être la raison qui a présidé à l’idée des waveparks. Et c’est d’ailleurs l’argument de ses promoteurs à en croire le tableau pré-cité. Mais une rapide recherche indique que la plupart des waveparks sont en fait à deux pas de la mer 5. La faute à la contrainte foncière très forte de ces infrastructures, qui impose souvent de l’implanter loin des villes, tout en étant proche d’un public suffisamment grand pour en amortir le coût, donc proche des côtes. Ainsi, et contre certaines idées reçues, ils n’urbanisent pas la pratique du surf, en tout cas pas plus que certaines pratiques marginales déjà à l’œuvre telles que les mascarets ou autres vagues statiques. Exit donc l’idée que les waveparks contribueraient à désengorger la côte et ses spots naturels. Exit aussi l’idée qu’ils limiteraient les trajets aériens pour se rendre sur ces mêmes spots : il est plutôt vraisemblable qu’ils deviennent de nouveaux « prétextes à voyage », j'en veux pour preuve les différentes vidéos promotionnelles de crews qui viennent essayer telle ou telle nouvelle infrastructure.

Il faut en revanche observer que les waveparks rapprochent autre chose : le fait générateur de la vague. Il était climatique, il est aujourd’hui mécanique. Une vague se formait à l’autre bout du globe, elle se forme à présent au fond d’une piscine. Cela n’a rien de fascinant en soi, mais amène un autre rapprochement, temporel celui-ci. En produisant des vagues à la demande, les waveparks font de la session de surf une unité de temps pouvant être glissée dans n’importe quel agenda. Ce double rapprochement, spatial puis temporel, conduit à la clôture du phénomène, lequel aboutit à sa financiarisation complète. Puisqu’il y a un accès à la vague, elle devient un service. Si le surf était un sport de privilèges, voilà qui devrait lui permettre de le rester. Ainsi, alors que certaines et certains avaient fait de leur disponibilité au climat une résistance face aux injonctions du capitalisme à notre temps 6, voilà qu’une vague peut apparaître quand on le veut. Il s’agit sans doute là de la charge la plus violente que les waveparks puissent adresser à la « culture du surf » si tant est qu’une telle chose existe. 7

Le « désir des masses » tel qu’exprimé par Benjamin semble ainsi réserver à ces vagues dites artificielles un avenir relativement radieux et il nous en dit même les prochaines formes. Car si notre tendance à « déposséder tout phénomène de son unicité » se réalise, nous devrions bientôt voir fleurir les reproductions de Jaws en Irlande ou de Theaupoo aux Pays-Bas. Actuellement, ce ne sont pas des vagues qui sont reproduites dans les waveparks, mais la vague. Une vague idéale, ou plutôt un menu de 25 vagues idéales 8. Or ces vagues, techniquement parfaites, sont aussi terriblement ennuyeuses. À la fois pour celui qui regarde et — j’en suis sur — pour celui qui les surfe. Après ces reproductions, il y aura donc sans doute variations autour du spot. On changera la topographie du fond avec du sable, des cailloux, on fera souffler des vents mécaniquement aléatoires, de la même manière que les salles de blocs d’escalade, par leur artificialité même, ont surpassé la roche en termes de modularité et, finalement, de jeu. On pourra regretter à ce stade un goût pour l’authenticité, mais cela ne constituera probablement pas une limite à notre amusement, simplement une certaine nostalgie. 

Un autre mot important du texte de Benjamin est l’idée d’aura, qu’il définit comme « l’unique apparition d’un lointain, si proche soit-il » 9. Si pour l’œuvre d’art, le lointain a trait à sa dimension cultuelle, on peut volontiers trouver dans un peak « naturel » l’apparition soudaine d’un ensemble de causes géologiques et climatiques lointaines. Toujours selon l’auteur, cette aura serait érodée par le nombre d’expositions de l’œuvre reproduite, de la même manière, si nous extrapolons, que l’aura d’un spot pourrait être érodée par son nombre de fréquentations. Il demeure pourtant, et en dépit de toutes les reproductions ou fréquentations, un hic et un nunc, c'est-à-dire un ici et un maintenant propre à chaque œuvre d’art. En matière de surf, ce ici et maintenant est celui de la vague qui se trouve surfée. C’est une unité spatio-temporelle d’autant plus spécifique qu’elle est sans cesse rejouée du fait de conditions climatiques et géologiques uniques et que — sauf exception — nous ne la partageons avec personne. Ce hic et nunc, nous ne nous contentons pas de l’observer comme des témoins, nous y participons activement. La vague ne peut, dès lors, être réduite à un objet ; elle est aussi un sujet avec lequel nous collaborons. Elle a une agentivité. Or cette agentivité, nous promet une véritable infinité de conditions de la pratique du surf. Cette infinité ne peut être promise par les wapeparks tant qu’ils ne sont que des programmes, c'est-à-dire une suite finie de combinaisons, aussi complexes soient-ils.




Notons enfin que les waveparks émergent du fait d’avancés techniques, mais aussi de la manière dont nous avons aimé surfer ces dernières décennies. Jamais il n’y aurait eu de waveparks si le surf n’avait pas marqué un goût vers de petites vagues, avec trajectoires radicales et figures toujours plus aériennes. En ce sens, ils sont le résultat d’une analogie récente entre la vague et le tremplin. Il est très possible que, de la même manière que la photographie a développé ses propres règles esthétiques, le surf de vague artificielle développe son propre style, confirmant par là l’inscription du surf au sein des sports de geste (où l’on se soucie de l’exécution du geste seul) et non plus de mouvement (où l’on se soucie de l’adéquation entre le geste et son environnement). Mais il est aussi possible qu’il n’y parvienne pas, faute de ce hic et nunc duquel jaillissent la nouveauté et la créativité. Nous nous rappellerons alors la primauté du monde sur nous : ce sont bien les vagues qui font le surf et non le surf qui fait les vagues.


1 Walter Benjamin, L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, trad. Rainer Rochlitz, in Œuvres, Paris, Gallimard, « Folio », 2000, t. III,

2 Les anthropologues actuel.les - pointent que réduire l’écologie à des chiffres n’aboutit en réalité qu’à des bilans environnementaux et/ou énergétiques, passant sous silence d’autres sujets tels que l’artificialisation des sols, la destruction de la faune et flore. Plus généralement, ces bilans sont hermétiques à l’indétermination du vivant, qu’il soit humain ou non. Voir par exemple la critique de la notion de « Scalabilité » d’Ana L. Tsing, in LOWENHAUPT TSING Anna, « Vers une théorie de la non-scalabilité », Multitudes, 2021/1 (n° 82), p. 65-71. DOI : 10.3917/mult.082.0065. URL : https://www.cairn.info/revue-multitudes-2021-1-page-65.htm

3 À ce titre, certains planchent déjà sur des vagues en milieu naturel (voir Okahina Wave) et on ne devrait pas tarder à voir apparaitre des waveparks passifs, fonctionnant à l’éolien. Il existe aussi des projets de vagues semi-artificielles, où l’on modifie le fond d’un beach break pour dessiner un peak surfable.

4 Walter Benjamin, ibid, p. 278.

5 Sur la vidéo « Google Earth Wave Pool Toor », on recense 12 infrastructures.

Exception faite de la Valley of Wave, en Afrique du Sud qui se trouve à 9 h de la prochaine côte et de Waco Surf aux États Unis à 3h45 du golfe du Mexique, il y en a 2 à moins de 2 heures et 8 à moins de 30 minutes. L’une de ces mers de proximité n’est pas surfable, aux Emirats Arabes Unis. Mais on peut citer par ailleurs Yeppoon Wave Pool en Australie, à 11 minutes d’un Beach break tout à fait adapté aux longboard, OceanSide Swap Meet aux EU, à 13 minutes d’un spot consistant, ou encore Snowdonia Park, à seulement 29 minutes du solide Llandudno, ou 25 du plus tranquille spot de Conwy Morfa aux Pays de Galles. Notons que depuis cette vidéo, un projet a vu le jour en Suisse.

6 Sur le rapport entre temps domestique et capitalisme, voir Crary, J. 24/7: Le capitalisme à l'assaut du sommeil. La Découverte. 2016

7 Pour une critique de l’idée d’une "Culture du Surf", lire Guibtert Christophe, « Surf et « contre-culture » : la dimension symbolique des constructions journalistiques de la presse spécialisée en France », Sciences sociales et sport, 2011/1

8 Le modèle le plus avancé de WaveGarden propose à ce jour un menu de 25 vagues.

Voir leur site https://wavegarden.com/

9 Walter Benjamin, « Protocoles d’expériences faites avec les drogues », in Sur le haschich et autres écrits sur la drogue (1927-1934), trad. Jean-François Poirier, Paris, Christian Bourgois, 1993, p. 56.





The wave in the age of mechanical reproduction

The title of this article borrows from Walter Benjamin who in 1939 gave us The Work of Art in the Age of mechanical reproduction1. Leaving aside regrets and optimisms, the German intellectual observed what photography, and later cinema, had done to the work of art. While I do not claim to have his sharpness, I would like to borrow his distancing, and also two or three concepts, in order to understand the emergence and success of waveparks.

First and foremost, as our age is not the same as Walter’s, it requires that we ask ourselves what waveparks, otherwise artificial waves, do to the environment. With this in mind, at first sight, we could find attractive the picture painted in the "environment" section of its website by Wavegarden, the holder of patents for dragline artificial waves and principal operator in the roll-out of these parks throughout the world. This section states that, unless you live less than a quarter of an hour from your spot, it is more ecological to surf in a Wavegarden.

Closer examination indicates that the strength selected in this table (450 kWh) is that for small waves, that the forecast rate of wave per surfer is one wave every five minutes over one hour, something which is not within the reach of every profile. As to the traditional surfer, clearly friendless and disinclined to use car sharing, he travels alone to his spot in a diesel car while the wavepark operates on good, green electricity (if one takes their figures into account: 300g of CO2 per kWh, i.e. a minority of Western countries). It is particularly noteworthy that, when stating this equivalence, Wavegarden refers to an occupancy of eighty surfers per hour which, while it is in the company’s interest, is certainly not for anybody else in respect of ecology. As soon as this level of occupancy is reached, a series of collateral effects are triggered:  the trips to the wavepark, the carbon footprint of the various boards, wetsuits, lighting, infrastructure and all the services supporting the session itself. This is a "rebound effect", i.e. everything that extends beyond the boundaries of the system observed initially. Consequently, a certain degree of urgency requires us to put a stop to any of the waveparks’ environmental claims by asserting that waveparks have a sole ambition: a mass increase in the numbers surfing and in this they are certainly not ecological.

However, we should avoid confining ecological issues to figures, as we shall obtain only footprints2 which all concur that "the wave which pollutes the least is the wave on which nobody surfs", be it artificial or not.3 Here we should rather think about why, in fact, we surf or shall surf those waves, especially as the "we" in question shall contribute to the acceptance or the justification of these infrastructures. If today the size of these facilities seems excessive, given the small number of surfers involved, it shall not be the same as the number of surfers increases.

Consequently, we should focus on why, despite all the negative things we know about them, we continue to use machines : aircraft, vehicles or, in this case, artificial waves. The reason can be expressed in one word: pleasure. When following this line of thought we understand how artificial waves started and no doubt we can sketch their future. In this way, the development of the waveparks is summarized in a single sentence of Benjamin’s:




“Namely, the desire of contemporary masses to bring things 'closer' spatially and humanly, which is just as ardent as their bent toward overcoming the uniqueness of every reality by accepting its reproduction4.”



In fact, having a wave close to one’s home would appear to be the reason behind the wavepark concept. Furthermore, it is the pitch used by the developers, if we are to believe the table referred to previously. However, a quick check indicates that most waveparks are situated, in fact, very close to the sea.5 This is the fault of the severe building restrictions involving waveparks which often must be installed far from towns while at the same time being close to a sufficiently large customer base to recover costs and this means being near the sea. In this manner, and contrary to certain misconceptions, they do not urbanize surfing, in any event no more than some fringe practices already in place, such as tidal bores or static waves. Therefore, out goes the idea that waveparks help ease congestion on the coast and its natural spots. Out also goes the idea that they limit air travel to the same spots: it is more than likely that waveparks become new "excuses for travel", as proven by the marketing videos of the crews trying out this or that new infrastructure.

On the other hand, we must observe that waveparks bring us closer to something else: how a wave is generated. Wave generation used to be climate-driven whereas nowadays it is mechanical. Before a wave was formed on the other side of the globe, nowadays it is formed at the bottom of a swimming pool. This is not at all fascinating in itself but it does bring us closer to another aspect, a temporal one. By producing waves on request, waveparks turn the surf session into a time unit which can be added into any day planner. Thus bringing together  two aspects, spatial and then temporal, leading to the closing of the phenomenon and culminating in its complete financializing. As there is access to the wave, it becomes a service. If surfing was a sport of privileges, this shall keep it that way. While some people made their receptiveness to climate a means of resisting the dictates of our era’s capitalism,6 now there is a wave which can appear whenever we want it to. This is undoubtedly the most violent challenge the waveparks can lay down to "surf culture", insofar as such a thing exists.7

"The desire of the masses" as expressed by Benjamin would appear to guarantee these supposedly artificial waves a relatively bright future and it even outlines the shape of things to come. Therefore, if our tendency "to dispossess any phenomenon of its oneness" comes to fruition, we should soon see reproductions of Jaws in Ireland or of Teahupoo in the Netherlands. At present, the waveparks do not reproduce waves, they reproduce the wave, an ideal wave or rather a programme of 25 ideal waves.8 However, while these waves are technically perfect, they are also terribly boring, both for those who look at them and, I am sure of this, for those who surf on them. Following these reproductions there shall no doubt be variations based on the spot. The topography of the bottom of the pool shall be changed with sand, stones, mechanically changeable winds shall be blown, in the same way as climbing walls, by their very artificiality, have exceeded rocks in terms of modularity, and, finally, in play. At this stage, we can regret a taste for authenticity, but that shall probably not limit our amusement as it is simply a type of nostalgia.

Another important word in Benjamin’s text is the concept of "aura" which he defines as “the unrepeatable appearance of a distance however close it may be”. If for the work of art, the distance is linked to its cult dimension, in a "natural" peak we can readily find the sudden appearance of a set of distant geological and climatic causes. Again, according to the author, this aura is eroded by the number of showings of the reproduced work and, in a similar manner, if we extrapolate, the aura of a spot can be eroded by the number of people surfing there. However, despite all the reproductions and the number of surfers, there remains a hic and a nunc, i.e. a here and now inherent to each work of art. Where surfing is concerned, this here and now is that of the wave on which people surf. It is all the more a specific unit of space and time because it is constantly recreated by unique climatic and geological conditions and, except in rare cases, we share it with nobody. We are not satisfied with just observing this hic and nunc as witnesses because we actively participate. Therefore, the wave cannot be reduced to being a mere object as it is also a subject with which we collaborate, the wave has agentivity. In fact, this agentivity promises us a genuine infinity of conditions under which to surf. Waveparks cannot promise this infinity as long as they remain only programmes i.e. a finished series of combinations, complex and all as they may be.
Finally, we should take note that waveparks emerge from technical advances but also from the way we have liked to surf in recent decades. There would never have been waveparks if surfing had not acquired a taste for small waves, radical cuts and increasingly aerial figures. In this way, they are the result of a recent analogy between the wave and the springboard. It is very possible that, in the same way as photography developed its own aesthetic rules, surfing on artificial waves shall develop its own style, thus confirming the inclusion of surfing in the gesture sports (where the concern is to execute only the gesture) and not in the movement sports (where the concern is harmonising the gesture with its environment). Neverthless, it is possible that surfing shall not succeed in this, for lack of a hic and nunc which are the source of novelty and creativity. Then we shall remind ourselves of the supremacy of the world over us: it is indeed the waves which make surfing and not surfing which makes the waves.

1 – Benjamin W, “The Work of Art in the Age of the technical mechanisation” , Illuminations, edited by Hannah Arendt, translated by Harry Zohn, from the 1935 essay. New York: Schocken Books, 1969

2 – Today anthropologists point out that, to reduce ecology to figures, in reality results only in environmental and energy reports and overlooks other subjects such as the artificialisation of soils and the destruction of flora and fauna. On a more general level, these reports do not include the indetermination of living beings, human or otherwise. For example, we can refer to the criticism of "scalability" by Ana L. Tsing, in “Towards a theory of non-scalability”, Multitudes, 2021/1, (No. 82), p. 65-71. DOI: 10.3917/mult.082.0065. URL: https://www.cairn.info/revue-multitudes-2021-1-page-65.html

3-In this respect, studies are already underway on waves in a natural environment (see Okahina Wave) and we will shortly see passive waveparks operated by windpower. There are also projects involving semi-artificial waves in which the bottom of a beach-break is modified to design a surfable peak.

4-Benjamin B., ibid.

5-On the Google Earth Wave Pool Tour video, twelve infrastructures are shown. Apart from The Valley of the Wave in South Africa, which is nine hours from the nearest coastline, and Waco Surf in the United Sates, three hours and forty-five minutes from the Gulf of Mexico, there are two at less than two hours and eight at less than thirty minutes from the sea. One of these seas near the wavepark, in the United Arab Emirates, is not surfable. However, we can also refer to Yeppon Wave Pool in Australia which is eleven minutes from a beach break perfectly suitable for longboards, OceanSide Swap Meet in the United States at thirteen minutes from a consistent spot and also Snowdonia Park, only twenty-nine minutes from dependable Llandudno or twenty-five from the quieter spot at Conwy Morfa in Wales. Since this video was made, another project has started in Switzerland.

6-On the link between home time and capitalism, see Crary Jonathan 24/7: Late Capitalism and the End of Sleep ,Verso Books, 2014

7-For a criticsm of the concept of a "surf culture", read Christophe Guibtert’s « Surf et “contre-culture” : la dimension symbolique des constructions journalistiques de la presse spécialisée en France» (Surf and counterculture: the symbolic dimension of the journalistic constructions of the specialised media in France) – Sciences sociales et sport, 2011/1.

8-Today the most advanced Wavegarden model offers a twenty-five wave-programme - see website: https://wavegarden.com/
9-Benjamin W, On Hashish, Edited by Howard Eiland Belknap Press, 2006







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